Anne Nivat, une femme dans l’action
Article mis en ligne le 10 mai 2019

par odile.boisleme

Anne Nivat est grand reporter de guerre et écrivain. Elle naît le 18 juin 1969 dans une famille d’intellectuels.

Après des études en sciences politiques qu’elle poursuit jusqu’au doctorat en 1996, Anne a à peine trente ans quand elle reçoit le prix Albert-Londres, pour son livre Chienne de guerre : une femme reporter en Tchétchénie en 1999.

Pour rencontrer rebelles, soldats et civils, la jeune reporter avait vécu clandestinement en Tchétchénie pendant un an, elle se spécialise depuis cette date dans des zones sensibles (Tchétchénie, Irak, Afghanistan…).

À la suite des attentats du 11 septembre 2001, elle entreprend un voyage dans les pays en guerre (Tchétchénie, Afghanistan, Pakistan) en toute indépendance et recueille la parole de la population locale.

Logeant uniquement chez l’habitant et vêtue comme une femme locale, Anne Nivat revendique le « droit à la lenteur, à la complexité et le reportage à l’ancienne, ne jurant que par l’expérience directe en prenant son temps, en refusant la précipitation, les stéréotypes ou la course au scoop. »

En 2004, elle publie Lendemains de guerre en Afghanistan et en Irak, un ouvrage qui raconte les effets engendrés par la présence américaine en Afghanistan et en Irak dans la population locale, notamment chez les femmes. Ce reportage est récompensé par le prix littéraire de l’armée de terre.

Anne Nivat nous a montré son implication dans le féminisme à de nombreuses reprises notamment lors de l’émission Salut les terriens, le samedi 07 octobre 2017 où Tom Villa l’a présentée en tant que « femme de Jean-Jacques Bourdin » et non reporter de guerre.

Lors d’une interview elle donna son avis sur la perception des gilets jaunes en précisant que « le mouvement ne devait pas être jugé mais étudié pour analyser sa source, défini comme un malaise social profond ». Elle rapporta également que l’image décrédibilisé du journaliste refaisait surface, où on le désignait comme incapable de s’intéresser aux personnes et de survoler les sujets. Une image qui d’après elle, est réelle mais qui ne s’applique pas à tous les journalistes.

Maxime G., 3e4